Rue d’Alsace Lorraine au niveau du Square Charles de Gaulle, août 2015
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Je lis des vieux livres parce que les pages tournées de nombreuses fois et marquées par les doigts ont plus de poids pour les yeux, parce que chaque exemplaire d’un livre peut appartenir à plusieurs vies. Les livres devraient rester sans surveillance dans les endroits publics pour se déplacer avec les passants qui les emporteraient un moment avec eux, puis ils devraient mourir comme eux, usés par les malheurs, contaminés, noyés en tombant d’un pont avec les suicidés, fourrés dans un poêle l’hiver, déchirés par les enfants pour en faire des petits bateaux, bref ils devraient mourir n’importe comment sauf d’ennui et de propriété privée, condamnés à vie à l’étagère.
… »
Erri De Luca « Trois chevaux » Traduit de l’italien par Danièle Valin
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Sympa, cet abri pour livres, ce nid pour livres...(Presque un ventre!)
RépondreSupprimerQuel est le terme adéquat, déjà?
(J'espère que ce n'est pas un mot anglais, adopté par paresse )
Mais il y a des livres dont on ne peut pas se séparer.
Récemment, j'ai lu Tess d'Urberville, que je ne connaissais que par beau le film de Polanski, vu dès sa sortie: Quelle force !Quelle écriture! Quelle profondeur de pensée!
J'ai lu un livre de l'auteur que tu cites , je l'ai entendu plusieurs fois à la radio et à la Grande Librairie, lui aussi nous sort du ronron....
"Un livre: lequel?"
RépondreSupprimerQu'as tu pris et donné en échange?
"Les livres devraient rester sans surveillance dans les endroits publics pour se déplacer avec les passants qui les emporteraient un moment avec eux..."
Je pourrais te raconter une anecdote très amusante, sur ce thème, mais qui prend tout son sel de vive voix!
Je n'arrive pas à lire le titre du livre posé sagement dans l'abri
RépondreSupprimerIl s'agit de "L'anneau d'Atlantide" de Juliette Benzoni.
SupprimerDécidemment j’entends beaucoup parler de Thomas Hardy dernièrement, peut-être est-ce un signe pour lire Tess ?
RépondreSupprimerEn fait je n’ai pas emprunté de livre, par contre j’aimerais que le concept continue et que les bornes restent ou se déplacent en ville alors quelques livres d’occasion, de genres différents, achetés d’occasion au marché de la place du Capitole ont fait l’affaire. J’ai fait une coupe « drastique » sur les livres de la maison il y a peu de temps.
AH! Toi aussi!
RépondreSupprimerJuste avant le grand déménagement et encore récemment.
SupprimerDonc, cet abri rond , en forme de ruche, ou de gidouille, s'appelle une "borne"
RépondreSupprimerC'est l'ensemble qui s'appelle ainsi, j'en montrerai un autre sur Toulouse a to z.
SupprimerJ'avais lu Jude l'Obscur adolescente...sa noirceur m'avait marquée.
RépondreSupprimerLa même aventure m’est arrivée mais en fait j’avais envie de le relire peut-être même avant Tess pour me relever le moral. Je viens d’acheter toute la collection sur e-book.
SupprimerJolie borne, ,bonjour belge.
RépondreSupprimerhttp://louisette.eklablog.com blog de ma ville Mons
Beau texte. Ici,* il *avait été lancé une initiative ; laisser un livre sur les bancs publiques. je n'en ai jamais vu. Mais je suis rentrer une fois dans un bistrot et demandais, qui est intéressé par ce livre. C'est vrai que les livres des étagères sont statiques, et *presque* mort ! Et pourtant si, petit à petit je me détache d'eux en en vendant dans les brocantes, en en donnant ! Pour certains, j'ai de la peine à m'en séparer. Et pourtant, loin des yeux, loin du coeur, je les oublie et ne regrette rien.
RépondreSupprimerComme mes décors de vitrines... y ayant mis tout mon cœur... Mais maintenant cela va mieux, je les passe plus loin, ils vivront dans d'autres vitrines ou évènements, ou, mourront dans une déchetterie ayant fait leur temps.
C'est beau les livres qui passent de mains en mains et qui font nous tenir, nous ses lecteurs, ensemble.
RépondreSupprimerUn beau concept de partage....
RépondreSupprimerPierre
Quelle belle idée!!!!
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